Postdoctorat en Philosophie des Sciences de la Vie (H/F)

Missions :
La projet postdoctoral se déroulera dans le cadre d’un projet ANR-FAPESP plus vaste, intitulé « Individuer les écosystèmes: une approche interdisciplinaire de leur organisation fonctionnelle distinctive (IndivEco) », qui implique une collaboration entre l’Institut de Philosophie des Sciences et des Techniques (IHPST) CNRS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Dr. Matteo Mossio) et le Centre Cavaillès de l’ENS (Dr. Maël Montévil) à Paris, le Département d’Écologie de l'Université de São Paulo (Pr. Paulo Inacio Prado), et l’Institut de Biologie de l’ Université Fédérale de Bahia, au Brésil (Pr. Charbel el-Hani).

Ce projet interdisciplinaire vise à élaborer un cadre original et opérationnel pour individuer les écosystèmes et attribuer des fonctions écologiques à leurs composants de manière justifiée théoriquement, en appliquant une approche à la fois conceptuelle, théorique et de modélisation.

Malgré son importance théorique et pratique et son utilisation répandue, l’« écosystème » reste un concept flou, à commencer par le fait que ses frontières sont difficiles à tracer. L'hypothèse du projet est que l’individualité des écosystèmes peut être caractérisée en se concentrant sur leur régime organisationnel distinctif, plutôt que sur leur composition particulière à un moment donné.

Le projet soutient que l’individualité des écosystèmes est fondée sur un régime d'ordre hautement improbable, réalisé par le maintien d'un flux de matière et d'énergie entre les facteurs biotiques et abiotiques. L’individualité des écosystèmes va de pair avec leur stabilité et résilience.

L'hypothèse du projet est double. Premièrement, les écosystèmes sont des systèmes dont les éléments biotiques et les facteurs abiotiques exercent des contraintes sur le flux de matière et d'énergie et peuvent donc être considérés comme des parties fonctionnelles. Deuxièmement, les contraintes fonctionnelles sont mutuellement dépendantes les unes des autres et forment un réseau organisé de dépendances (une « clôture de contraintes »), qui fournit un critère pour tracer les frontières de l'écosystème.

Le projet vise à développer le cadre philosophique et théorique qui soutient l'hypothèse et, en même temps, à tester sa capacité à guider l'élaboration de modèles mathématiques et informatiques spécifiques de l'organisation écosystémique et de la dynamique éco-évolutive. À leur tour, ces modèles peuvent fournir des outils cohérents pour mener des études empiriques et expérimentales.
Activités :
Plus spécifiquement, les objectifs philosophiques visent à élaborer les implications du projet concernant :

(i) l'individualité des écosystèmes et les notions connexes (structure causale, fonctionnalité, évolution, normativité...) ;

(ii) l'individualité biologique en général, en particulier concernant les liens entre l'individualité des organismes est celle des écosystèmes, et les différentes formes d'individualité qui se réalisent à
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